Né de tradition orale, le conte s’est perpétué de génération en génération et demeure une source de richesse inépuisable.
Les origines du conte
A l’origine, les nomades qui se déplaçaient en tribu installaient leur tente et le soir, lors des veillées, ils racontaient les exploits des personnages qui parviennent toujours à triompher des obstacles les plus imprévus. De tous temps, écrivains et poètes ont puisé leur inspiration dans les contes et récits mythologiques, les aventures des dieux et des héros qui ont fasciné les hommes.
L’atelier
Né en 1992, animé par Simone Chapon et Marie Madeleine Roy, l’atelier propose une réflexion sur les contes. Il n’a pas pour but de former des conteurs et conteuses professionnels mais de découvrir à travers les aventures des héros un univers merveilleux et fascinant, communs à tous les pays. Le conte voyage !
Contes d’ici : contes européens, de Grimm, d’Andersen, contes du Chat Perché, contes de Perrault, contes régionaux et d’ailleurs : d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud…
Ils permettent ainsi de s’ouvrir vers le monde, de connaître dans le contexte, les mœurs, les traditions ancestrales de ces pays.
Atelier 1
Pratique et théorie sont étroitement mêlées. Les journées sont encadrées par deux intervenantes. L’une est conteuse professionnelle : Stéphanie Lafitte initie à l’art de conter.
Positionnés en cercle, assis ou debout, chacun ou chacune, à tour de rôle, prend la parole en ajoutant à une situation initiale ou à un début de conte des mots nouveaux qui fusent et virevoltent. L’histoire des trois petits cochons engendre un autre conte et ainsi de suite…
Une consigne est donnée : construire un récit avec ces six mots, émeraude, chapeau, égoïste, vignoble, le bel ormeau, maraîcher.
Il ne s’agit pas seulement d’aligner des mots mais aussi avec le corps, la voix, de les jouer, de créer, de faire vivre un monde merveilleux ou fantastique avec elfes, nains, fées ou personnages maléfiques avec sorciers et méchants.
Le conte a sa propre structure. La situation initiale implique un manque, un déséquilibre qui est comblé lors de la situation finale. Souvent, un vieux roi veut retrouver la jeunesse et va demander à l’un de ses fils d’aller récupérer l’élixir de jouvence. Une vieille femme, interrogera son miroir qui lui renverra l’image de la laideur et chargera une pauvre fille de lui retrouver sa beauté. La fiancée partira à la recherche de son aimé disparu…
Dans les contes, une métamorphose peut se produire grâce à un objet imaginaire ou magique. Dans Cendrillon, la baguette de la fée transforme la citrouille en carrosse. Parfois, un animal ou tout autre élément seront un adjuvant, chassant l’ennemi maudit. Les bonnes paroles sorties de la bouche d’une gentille fée deviennent des diamants tandis que de la bouche d’une marâtre sortiront des serpents. Le héros dans sa quête sera qualifié.
Atelier 2
L’autre atelier animé par Caline propose un travail sur la voix et le souffle. On crie de tout cœur, on vocifère, on pleure, on rit, on souffle et on s’essouffle. On imite le lion, la souris, le chat, l’ours ou la cigale ! Les plus motivés peuvent aller conter dans les médiathèques, les écoles, les maisons de retraite et centres de loisirs.
Une rencontre est prévue avec les étudiants étrangers pour un échange de contes.
Sur le plan théorique, interviennent des spécialistes : psychologues, orthophonistes, professeurs d’université ayant des angles d’approche en liaison avec leur propre expérience.
Le conte peut aussi servir de thérapie en véhiculant un message positif car le héros qui connaît parfois les épreuves les plus redoutables est gagnant ; il combat avec force et courage, bravant la mort et il devient une sorte de personnage surhumain auquel l’humain s’identifie…
Dans les contes, les angoisses fondamentales sont évoquées : la peur, l’enfermement, l’amour, la haine, la jalousie et c’est souvent le petit qui gagne et s’en réchappe.
Le conte est bon ; il fait du bien.
Atelier du temps libre : le lundi par quinzaine, demi-journée ou journée complète avec des intervenants.