La flute traversière: Juste un petit souffle et des doigts qui pianotent sur le corps ce cet instrument… et le temps suspend son vol.

« Je traverse tous les âges et dois mon nom à la façon dont on me tient sur la droite et horizontalement. Je suis un instrument à vent ; l’air soufflé est mis en vibration par un biseau disposé à l’embouchure.

Professeur et élève

Romane a huit ans et prend des cours avec son professeur Monsieur Sylvain Millepied qui dirige l’école de musique de Gujan Mestras. Quelques mois d’apprentissage ont suffi et déjà, élève appliquée, Romane prend plaisir, attentive au conseil de son professeur. « Prends de l’air avec la gorge et souffle lentement et doucement en appuyant sur les touches». Elle dirige avec ses lèvres un jet d’air contre le biseau extérieur de l’orifice appelé l’embouchure et ses petits doigts agiles surfent sur le corps de la flute, les notes s’égrènent. « La flute est en métal léger et comprend trois parties : la tête, la partie principale où il y a le trou dans lequel on souffle pour produire un son; le corps s’emboite avec la tête et porte les clés et des petits plateaux actionnés par les doigts ; ils servent à boucher les trous afin de produire les différentes notes, puis à l’extrémité la patte, qui porte aussi plusieurs clés et peut être en ut ou en si ; elle est alors appelée patte d’ut ou patte de si «  explique le professeur . Romane a joué la capucine, une poule sur un mur et Love Me Tender et aujourd’hui le début de la neuvième symphonie de Beethoven. La jeune élève se concentre pour mettre en pratique la leçon mais cela exige beaucoup d’attention et d’efforts ; son professeur note ses progrès. « Mais Pour maitriser ; il faut au moins trois ans et onze ans pour jouer dans un orchestre . La qualité du son vient de la technique du flutiste par rapport à la position de ses lèvres et la vitesse de l’air qu’il expulse sur le biseau. Pour jouer, il faut connaitre le solfège, donc étudier les partitions de musique, puis appuyer sur les touches de l’instrument qu’on appelle les clés pour créer des notes différentes. »

En public

« Je m’invite dans de très nombreux orchestres et pour tous publics. Aujourd’hui j’accompagne Babar, le petit éléphant dans ses aventures. « Un temps fort de la semaine pour la septième fête de la jeunesse et petite enfance à Gujan Mestras. Ce concert, suivi d’un gouter est interprété par l’école de musique municipale. Il est composé de la flute jouée par Monsieur Millepied, clarinette, haut bois, cor et piano par des profs de l’école. Les petites têtes blondes sont assises, impatientes tandis que le conteur raconte. Les yeux étincelants, ils scrutent le grand écran, depuis l’enfance de Babar, heureuse dans la forêt auprès de sa mère et ses copains ; la flute envoie une douce mélodie qui brusquement se casse quand meurt la mère, tuée par un chasseur . Orphelin et solitaire, la musique triste exprime l’errance de Babar dans la forêt, jusqu’à sa rencontre avec une vieille dame qui le recueille, lui apprend à vivre parmi les humains. Mais il rêve, de retrouver sa forêt et les siens et la flute égrène des notes nostalgiques… Elle suit ses embuches, salue son retour et triomphe quand il met fin à la guerre contre les rhinocéros, devient roi des éléphants et épouse son amie d’enfance. Cette musique quelques instants ne permet-elle pas d’apporter à ces bambins, turbulents un temps calme et une part de rêve ?

Ce 28 mars : concert de printemps ! « Je me retrouve en groupe avec l’orchestre des P’etits mouss’, je me délecte lorsque j’interprète « Skyfall d’Adèle Adkins » ou « bad de Michael Jackson» ; me voici dans l’orchestre junior sous la direction de Sylvain Millepied avec You ‘ll be in my heart, de Phil Collins. Je joue dans le chat botté de franco Cesarini » La flute traversière serait un des plus vieux instruments, apparue en Chine , puis en Occident au Moyen âge . Introduite par Jean Baptiste Lully dans l’orchestre d’opéra, elle se voit accorder une fonction de soliste , en raison de sa sonorité . Son succès vient de de son expression qu’aucun autre instrument ne pourrait lui disputer ; elle se prête à traduire les nuances des sentiments , des émotions : tristesse, mélancolie, euphorie. Les grands musiciens de ce monde l’ont adoptée depuis C.William Gluck « dans la scène des Champs Elysées d’Orphée » ; elle obtient un rôle essentiel dans l’orchestre de Berlioz. Dans l’opéra de Mozart, « la flute enchantée », la voilà associée à des pouvoirs magiques, puis utilisée lors de cérémonie religieuses.

La flute traversière

« La flûte, pour moi, c’est un cri, un gémissement aussi, très humain et direct. C’est une voix humaine. » Déclare Yoshihisa Taira. «  Essayez-moi et vous m’adopterez ! »

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